Abomey-Calavi est la commune dortoir du Bénin, mais pas la plus vaste du pays. Pourtant les autorités béninoises ont préféré y réaliser un grand projet d’importance nationale et internationale : Glo-Djigbé Industrial Zone littéralement en français Zone Industrielle de Glo-Djigbé (GDIZ). But de son existence ? Transformer les matières premières agricoles en produits finis. Glo-Djigbé est un arrondissement d’Abomey-Calavi, l’une des villages de la commune encore vides d’exploitation. Bien que le village soit cultivateur, la plupart des matières premières sont cultivées au Nord et aussi dans d’autres parties du Bénin. Alors qu’est-ce qui explique le choix de Glo-Djigbé pour arbitrer le gigantesque projet GDIZ ? La question a trouvé sa réponse, mais pas à la rédaction differenceinfobenin.com et celle du journal quotidien « Différence Info » du Groupe de presse « DIFFÉRENCE », ici à Porto-Novo.
« Il est important de rappeler que le choix du lieu n’est pas du fruit du hasard. Avant l’implantation de la zone, des études ont été faites et des experts ont été interrogés. (…) »
Laurent Gangbes
Les lèvres qui critiquent l’initiative et celles qui veulent comprendre le choix du lieu de sa réalisation, devraient quand-même rester tranquilles à présent. En effet, les responsables de la GDIZ ont donné des précisions sur le sujet dans la matinée de ce jeudi 18 janvier, lors d’une rencontre avec la presse. « Il est important de rappeler que le choix du lieu n’est pas du fruit du hasard. Avant l’implantation de la zone, des études ont été faites et des experts ont été interrogés. De ces différentes démarches, il a été retenu que la GDIZ soit installée à Zê à cause de certains facteurs. », a éclairé Laurent Gangbes. L’administrateur général de la GDIZ apporte de l’eau au moulin des professionnels des médias qui ont noté que deux facteurs ont été considérés dans le choix.
« (…) Le paramètre de lieu de production est moins important que celui lié à la proximité du port de Cotonou. »
Laurent Gangbes
Le premier concerne le paramètre lié au lieu de production. Il fallait essayer de limiter au maximum le déplacement des produits et installer les unités de transformation près des lieux de production. Le deuxième trait au lieu de départ des exportations. « Le partenaire technique nous a confié que l’important est de tout faire pour accélérer le processus d’exportation. Le paramètre de lieu de production est moins important que celui lié à la proximité du port de Cotonou. », a justifié le Directeur Général de l’APIEX ajoutant que « le gouvernement s’est basé sur l’échec de la zone économique érigée à Sèmè pour créer celle de Glo-Djigbé ». À l’en croire, la possibilité existe que d’autres zones économiques puissent naître dans d’autres villes du Bénin. « Avant de faire une chose, il faut réfléchir à comment le faire pour que ça marche. Ce que nous sommes en train de faire à Glo-Djigbé, pour nous, c’est une expérimentation. Ça va nous conduire à voir ce qui marche et ce qui marche moins bien, voir ce qu’il faut améliorer et continuer la réflexion. », a partagé Laurent Gangbes.
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