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Bénin – Niger : « Il paraît que le béninois, c’est celui-là qui connaît tout. Mais attention à la suite. On a connu radio mille Collines ! », alerte Prof François Abiola

Photo : L’ancien ministre d’État et ancien Vice-premier ministre, Prof François Abiola, observateur pour la CEDEAO lors de la présidentielle au Sénégal, en mars


La crise que traversent le Bénin et le Niger peut bien ne pas connaître une fin heureuse si vite. La goutte d’eau qui fait déborder le vase bénino-nigérien est, en effet, chaque citoyen des deux pays voisins et frères. La gestion de la crise à l’intérieur de chaque pays à travers les opinions exprimées sur les réseaux sociaux dit long sur l’avenir réservé à la situation. Le compatriote du président putschiste, Général Abdourahmane Tiani, arrive à la contrôler avec une maîtrise de soi. Par contre le concitoyen du chef de l’État béninois, Patrice Talon, n’est pas dans cette maîtrise et semble encore faire goûter plus d’eau dans le vase. Universitaire, ancien ministre, ancien ministre d’État et ancien Vice-premier ministre du Bénin, le Professeur François Abiola observe avec une attention particulière le comportement des citoyens des deux pays en difficultés sur la place publique d’échange : Forum. 

« Le temps de la manipulation : ils sont manipulateurs parce qu’il y a des manipulables. »

Prof François Abiola 

Le digne fils de Sakété, dans le département du Plateau, au Sud-est du Bénin, s’est adressé aux responsables des forums par le canal d’un forum, notamment le forum WhatsApp « Assemblée Nationale », qu’il a jugé bon passer son message, ce samedi 13 juillet. Lequel message est une alerte au regard de son contenu. « Le temps de la manipulation : ils sont manipulateurs parce qu’il y a des manipulables. », a titré l’ancien collaborateur de l’ex-chef de l’État béninois durant huit ans, Thomas Boni Yayi (2006-2016). « J’ai écouté un vendredi des intervenants de appel sur actualités de Rfi :

Question : qu’est-ce que ça vous dit la crise entre le Bénin et le Niger :

– un béninois : le Niger est fâché et le président Talon doit faire dégager les bases françaises du sol béninois pour ne pas nous faire perdre les retombées du pétrole ; 

– ⁠vous pensez vraiment qu’il y a des bases françaises au Bénin ?

– ⁠si ça n’existait pas, les autorités nigériennes ne vont pas le dire 

– un nigérien : tout le monde souffre de cette situation. Ici à Tahoua, les choses sont devenues plus chères et nous prions pour la réouverture des frontières ;

– ⁠qu’est-ce que vous pensez de la présence des bases militaires françaises au Bénin ?

– ⁠rien du tout. Je m’en tiens à la version des autorités de mon pays. », a partagé Prof François Abiola.

« Il faut plaindre seulement les administrateurs des forums qui laissent transformer leurs forums en forum de propagande contre leur propre pays. »

Prof François Abiola 

Puis le cadre du parti Union Progressiste le Renouveau (UP-R), l’un des deux partis politiques prônés par le chef du gouvernement béninois, le président Patrice Talon, s’est adressé aux responsables des groupes de discussion sur les réseaux sociaux. « Il faut plaindre seulement les administrateurs des forums qui laissent transformer leurs forums en forum de propagande contre leur propre pays. », a écrit Prof François Abiola. « Il paraît que le béninois, c’est celui-là qui connaît tout. Mais attention à la suite. On a connu radio mille collines ! », a-t-il alerté pour conclure. Il convient que de rappeler que Niamey accuse Porto-Novo d’abriter sur son sol des bases militaires françaises pour le déstabiliser. Une accusation rechargée par Ouagadougou avec son dirigeant, le Capitaine Ibrahim Traoré qui affirme, jeudi 11 juillet, détenir des preuves de l’existence de deux bases militaires françaises au Nord du Bénin.

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