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Sakété : Maaariwoo o, aaagan o ! C’est parti pour 17 jours, l’appel de Salimane Karimou

Photo : Un Egungun, rendant visite au ministre Salimane Karimou, à Sakété, ce samedi 4 février


Difficile, voire impossible de rompre la chaîne de la tradition culturelle chez les Ekaaro-Ejiire du Bénin, notamment à Sakété. Ce week-end, la ville de Ya N’sa a été un grand lieu de rendez-vous pour les filles et fils Nagot Yoruba de tous les horizons proches et lointains. Venus du Nord, de l’Ouest, de l’Est, du Centre et du Sud du pays, ainsi que de la diaspora africaine et occidentale, s’ajoutant aux locaux, Sakété a vu grouiller du monde. En effet, la ville située dans le département du Plateau, au Sud-est du Bénin, n’a pas dérogé à la tradition d’une grande fête. La fête triennale des Egungun.

Rite Aagan

Ce samedi 4 février, la célébration des défunts chez les Ekaaro-Ejiire du Bénin a été effectivement lancée. La forêt sacrée où hébergent les aïeux Nagot Yoruba, à Sakété, a été le lieu idéal de la cérémonie du lancement de la célébration. Dignitaires et adeptes, cadre et personnalités, chercheurs et étudiants, vieux et jeunes, hommes et femmes, tous ont pris d’assaut Igbo Aagan de Sakété, tôt ce samedi matin. C’est la première étape dans la célébration des Egungun. Mais faut-il souligner que cette étape est précédée d’une autre aussi importante sans laquelle le rendez-vous de la forêt sacrée n’aura pas lieu. Il s’agit du rite Aagan. Il se fait la veille, dans la nuit avant le lever du jour. Celui de la nuit du vendredi 3 au petit matin du samedi 4 février, s’est bien déroulé. La rédaction differenceinfobenin.com et celle du journal quotidien « Différence Info » du Groupe de presse « DIFFÉRENCE » vous proposent, ci-dessous, un extrait de l’ambiance dans laquelle le rite Aagan édition 2023 s’est déroulé à Sakété.

Il faut dire que la célébration des défunts chez les fils et filles Nagot Yoruba de Sakété, chaque trois ans, laisse marier la réjouissance à la violence. Les précédentes éditions sont légion. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’une semaine avant le lancement de la célébration, une conférence publique a été organisée. C’était une initiative de l’Institut de Recherche en Éducation pour le Développement (IREDé) dont le thème portait sur « la célébration de la mémoire des défunts chez les Kaarô-Êjiiré du Bénin à travers la célébration Egungun ». Le principal porteur d’idée de la restauration des valeurs cultuelles Nagot Yoruba partout dans le Bénin, le président-fondateur d’IREDé City, était à Sakété ce samedi.

C’est sur les réseaux sociaux, notamment Twitter que le N°1 du Ministère des Enseignements Maternel et Primaire (MEMP) a réagi au sujet de la fête triennale des Egungun édition 2023. « Il est officiellement lancé ce samedi 4 février, la fête triennale des Egungun dans la commune de Sakété. Je voudrais souhaiter à tous et à chacun une bonne fête. », a exprimé Salimane Karimou. L’incarnation de la paix, ami intime de la joie et confident de la convivialité, le collaborateur direct du président de la République, Patrice Talon, depuis avril 2016, n’a pas marqué sa présence sur le réseau social à l’oiseau bleu, ce week-end, sans lancé un appel à l’égard des concernés par cette fête cultuelle. « Qu’elle (la célébration des Egungun NDRL) se déroule dans le calme avec convivialité sans violences et sans provocation ni attaque verbale ou physique. », a écrit le député élu de la 21ème Circonscription Électorale (Adja-Ouèrè, Ifangni et Sakété) lors des élections législatives du dimanche 8 janvier dernier.

4 fonctions

Il convient de noter que cette célébration des Egungun dure dix-sept (17) jours séquencés : premier (1er) jour : début des festivités ; sixième (6ème) jour : rituels ; et dix-septième (17ème) jour : cérémonie de fin. Durant ces différentes périodes, Egungun a quatre (04) fonctions à exercer :

  1. protection ancestrale,
  2. purification de la société,
  3. promotion de l’esthétique culturelle familiale ou sociétale, et enfin
  4. préservation culturelle.

À noter qu’après trois mois, les Egungun sortent encore pour une durée de trois jours afin de procéder aux sacrifices. Puis rendez-vous, trois ans.

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