Photo : Le président américain, Joe Biden, s’exprimant depuis le Bureau ovale après la tentative d’assassinat contre Donald Trump, ce dimanche 14 juillet (Erin Schaff / AFP)
« Le climat politique a été très chaud. Il est temps de le refroidir ». Au lendemain de la tentative d’assassinat contre Donald Trump, le président américain, Joe Biden, a appelé au calme au cours d’une courte allocution solennelle dans le Bureau ovale de la Maison Blanche, ce dimanche 14 juillet. « Nous avons des désaccords, mais nous ne sommes pas des ennemis. Nous devons nous serrer les coudes, (…) prendre un peu de recul, et nous demander comment nous allons aller de l’avant à partir de là. », a déclaré le démocrate assis derrière son bureau. Il a ensuite rappelé tous les actes de violences politiques de ces dernières années, citant l’invasion du Capitole le 6 janvier 6 janvier 2021, l’attaque au marteau contre le mari de la démocrate Nancy Pelosi, ou encore la tentative de kidnapping de la gouverneure du Michigan, Gretchen Whitmer. Toutes les victimes sont démocrates ou des opposants à Donald Trump.
« Pas de place pour la violence »
« Il n’a pas de place pour cette forme de violence, pour quelconque forme de violence. Point. Pas d’exception. Nous ne pouvons pas normaliser cette violence. », a ajouté Joe Biden, pour qui « la politique ne doit pas être littéralement un champ de bataille, ou, Dieu nous préserve, littéralement un champ meurtrier ». « Nous sommes tous confrontés à une période de test à l’approche des élections. Plus les enjeux sont élevés, plus les passions sont ardentes. », a poursuivi le président américain. « Si fortes soient-elles, nos convictions ne doivent jamais sombrer dans la violence. (…) Il est temps de se calmer ». S’adresse-t-il à Donald Trump dans son discours ? Le républicain a profité de chaque tribune depuis son élection en 2016, et encore plus depuis qu’il a perdu la présidentielle en 2020, pour insulter ses opposants dont Joe Biden et faire des migrants les responsables de tous les maux de l’Amérique.
Biden appelle à voter le 5 novembre
Si Donald Trump n’est pas à l’origine de violences physiques, il reste soupçonné d’avoir incité ses partisans à attaquer le Congrès et est mis en examen pour « complot contre les États-Unis ». En 2017, il avait également estimé qu’il y avait « des torts des deux côtés » après qu’un suprémaciste a foncé avec sa voiture dans un groupe de manifestants à Charlottesville. Une femme de 32 ans, Heather Heyer, est morte. De son côté, Joe Biden n’a pas fait de mea culpa dans son discours, alors que certains républicains l’ont accusé d’être responsable de la tuerie au meeting de Donald Trump. « Le postulat central de la campagne de Biden est de dire que le président Trump est un fasciste autoritaire qu’il faut arrêter à tout prix. Cette rhétorique a directement conduit à la tentative d’assassinat du président Trump. », a par exemple affirmé le sénateur J.D. Vance. Le 46è président des États-Unis d’Amérique n’a pas répondu aux accusations. Il a simplement appelé les électeurs à voter le 5 novembre : « C’est comme cela que la démocratie devrait fonctionner. En Amérique, nous résolvons nos désaccords dans l’urne, pas avec les balles. »
Soyez le premier a laisser un commentaire