Photo : Le camarade UP-R, Noël Chadaré, reçu par le président du parti Me Joseph Fifamin Djogbénou, ce mardi 26 novembre, à Cotonou
Né en 1966, Noël Chadaré est une figure du syndicalisme béninois. Impossible de parler de la Confédération des Organisations Syndicales Indépendantes du Bénin (COSI-Bénin) sans prononcer l’identité Noël Chadaré. Outre son engagement syndical à la tête de la COSI-Bénin, le fils Nagot est un enseignant, professeur certifié de lettres et conseiller pédagogique. À un peu moins d’un an de son départ du monde syndical, soit en mars 2024, et après avoir passé 12 ans au poste de Secrétaire général de la COSI Bénin (élu en 2012 puis réélu en 2017), il revient de la scène béninoise par une autre porte. Rappelons qu’en cédant sa place à un autre syndicaliste défenseur de la cause des travailleurs lors du 5e congrès ordinaire de la confédération, il déclarait : « J’ai fini tout paisiblement mon mandat à la tête de la COSI-Bénin. On n’est pas loin. N’est-ce pas, me reposer. Le rôle du syndicalisme, il fatigue. », fin de citation.
Engagement et vision partagée
Mais tout semble croire que l’ex-syndicaliste était allé se préparer pour une nouvelle fatigue à travers un autre rôle. En effet, Noël Chadaré vient de rejoindre l’Union Progressiste le Renouveau (UP-R), le premier parti sur l’échiquier politique béninois. Ce dernier est l’un des deux partis politiques prônés par le chef de l’État Patrice Talon. La cérémonie solennelle de l’adhésion du nouveau camarade Noël Chadaré à l’Union Progressiste le Renouveau (UP-R) s’est déroulée ce mardi 26 novembre, au siège national annexe du parti à Cotonou. Dans la capitale économique béninoise, cette cérémonie a été placée sous la présidence du premier responsable du parti majoritaire à l’Assemblée nationale. Dans un esprit d’engagement et de vision partagée, Me Joseph Fifamin Djogbénou a accepté l’acte d’adhésion de la grande figure du syndicalisme au Bénin.
Renforcement de la dynamique interne
En présence des cadres dont le locataire du Palais des Gouverneurs, à Porto-Novo, Colonel Louis Gbéhounou Vlavonou ; des membres et sympathisants du parti, l’arrivée de Noël Chadaré sous le Baobab pour défendre la cause nationale tchoco-tchoco est vu comme un renforcement de la dynamique interne du parti coiffé de d’arc-en-ciel symbole de la réussite du système partisan soutenu par l’autre figure de la démocratie béninoise, Me Adrien Houngbédji, seul a dirigé trois fois le Parlement béninois jusqu’à ce jour. Mieux, l’adhésion de Noël Chadaré est une confirmation de l’attractivité croissante du premier parti sur l’échiquier politique national.
Figure du syndicalisme
Noël Chadaré, alors syndicaliste, il participe avec la COSI-Bénin et d’autres syndicats à plusieurs manifestations et grèves pour des revendications syndicales sous les régimes de Boni Yayi (2006-2016) et de Patrice Talon (2016-2021). En avril 2017, il se fait relire à l’unanimité au terme du 4e congrès ordinaire de son organisation à la bourse du travail de Cotonou. Sept ans plus tard, soit avril 2024, il est arrêté par la police républicaine pendant qu’il était à la première ligne d’une marche non-autorisée des organisations syndicales contre la faim, à Cotonou, avant d’être relâché. À sa libération, il déclare que : « Ce qui s’est passé samedi n’émoussera en rien notre ardeur pour la lutte syndicale et la défense des intérêts des travailleurs. On est déjà habitué à cela. C’est du déjà-vu. C’est du déjà-connu avec les pouvoirs précédents : le pouvoir de Kérékou, de Yayi, de Soglo ». Avec l’apport de son seau d’eau pour arroser le géant arbre, quelle couleur prendra le fauteuil du Palais de la Marina au soir des élections générales de 2026 ? Wait and see ! Pour l’instant « salut camarade ! camarade salut ! »
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