Photo : Une mine d’uranium
Les pays de l’Alliance des État du Sahel (AES) sont déterminés à aller au bout de leur révolution de quitter sous l’emprise de la puissance coloniale et de rester dans un partenariat gagnant-gagnant. Le Niger vient de prouver cette nouvelle dimension de la souveraineté nationale. En effet, le pays que dirige militairement le Général Abdourahmane Tiani a officiellement et définitivement pris le contrôle opérationnel de la Société des Mines de l’Aïr (Somaïr), filiale nigérienne du géant français de l’uranium Orano. C’est le groupe français lui-même qui a fait cette annonce de prise de contrôle par l’État du Niger. Rappelons que l’uranium intervient dans la source d’énergie électrique de la France à 90%.
Affirmer sa souveraineté
Une nouvelle qui marque un tournant décisif dans les relations entre la France et le Niger, affichant ainsi la volonté de Niamey d’affirmer sa souveraineté sur ses ressources naturelles. Mais si la prise était très intéressante, il faut reconnaître toutefois que c’est aussi le début d’un défi. Celui de s’assurer d’une bonne gouvernance de ces sociétés, soit par une gestion interne, soit par une gestion contractuelle bénéficiant à la population nigérienne. Ceci permettra d’éviter la situation vécue au Zimbabwe lorsque le président a repris les terres agricoles pour les nationaux. Inutile d’observer que la vision du Niger en particulier et des pays de l’AES en général est bien noble, mais serait ingénieuse quand les retombées de ces richesses se fassent sentir dans le développement et le bien-être des citoyens de ces Nations.
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