Photo : Le confrère hospitalisé, Joël Yétondji
Praouda Officiel alias « Yayo », de son vrai nom à l’état civil, Éric Romain Hindédji, était l’un des artistes dont la côte de popularité est très élevée au Bénin. Il a connu une élévation musicale remarquable avec sa chanson « Ati wè ado Mia », dans laquelle il faisait les éloges de son amoureuse. L’autre chanson dans son répertoire musical, mêlant des influences traditionnelles et modernes, à savoir « Eman bio émin nin, foundji wè édjè », a marqué un territoire musical important dans le pays. Sa disparition ce jeudi 26 décembre, reste et restera une grande perte pour la culture béninoise à l’image du feu Riss Cool. Au regard des appels à l’aide qui avaient été lancés pour assister Praouda Officiel alias « Yayo » dans ses derniers moments difficiles sur la terre des vivants, en témoignage à l’affection et au respect que lui portait le public, un autre compatriote est dans le couloir de la mort.
Des questions…
À l’instant où cet article est en train d’être lu, il y a un confrère journaliste de renom, Joël Yetondji, gravement affecté et hospitalisé au Centre Hospitalier Départemental de l’Ouémé (CHDO), à Porto-Novo, après un accident de la route le week-end dernier. Bon nombre de béninois sont scandalisés d’apprendre qu’un journaliste de son rang, avec ce vécu, n’ait pas une prise en charge sanitaire. Pourtant, ils sont une poignée de main dans la profession qui peuvent signaler une protection sociale. Et à chaque fréquence de battement de cœur, la mort avale des vies de gens qu’on croit à l’abri. D’où ces questions qui se dégagent :
- les journalistes, les artistes, etc… ont-ils une réelle prise en charge ?
- sont-ils sensibilisés qu’en cas d’urgence, ils peuvent être gérés par une structure adéquate ? Si oui, laquelle ?
- un centre de santé est-il dédié à des corporations en cas d’urgence en attendant de régulariser la prise en charge ?
- des prises en charge sont-elles disponibles aux Ministères de la culture, celui de l’enseignement, ou encore Ministère de la communication (qui existe désormais sous l’appellation Ministère du numérique)… ?
Hôpital pour les policiers et…
La révolution sanitaire sous le Nouveau Départ devrait apporter une réponse claire et précise à ces questions afin qu’une Rupture soit remarquable à cet effet. Inutile de rappeler qu’il y a un hôpital pour les policiers et HIA. Et pourquoi pas les journalistes, les artistes, et les enseignants… ? N’oublions pas que quand l’ambulance ou les sapeurs pompiers déposent un malade à l’hôpital, au CNHU-HKM surtout, des frais sont exigés avant les soins. Pendant que le gouvernement du président Patrice Talon se penchent sur ces points d’interrogations, les pensées du personnel de la rédaction differenceinfobenin.com et celle du journal quotidien « Différence Info » du Groupe de presse « DIFFÉRENCE » vont aux différentes familles biologiques des journalistes, artistes et enseignants défunts, à leurs proches et amis ainsi qu’aux fans de leurs plumes et de leurs musiques, décédés dans le dénuement total… . La douleur de leur disparition est éternellement profonde. Vives pensées à tous ces hommes et femmes couchés, malades ou affamés, dont les appels à l’aide circulent sur la toile dans l’indifférence criarde.
Ci-dessous, un extrait de quelques journalistes et artistes béninois disparus.
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