Photo : L’ex-régisseur de la DGI, Carlos Adohouannon
Septembre 2019 – Septembre 2020. Juste un an, la durée de la première partie du feuilleton « entre suspicion et agitation d’esprit » de la rocambolesque affaire de disparition de 3 à 4 milliards de francs CFA et du régisseur Carlos Adohouanon à la Direction Général des Impôts (DGI). D’ici quelques heures, il sera question de la deuxième partie avec des épisodes à couper le souffle. Puisque l’acteur n’est pas mort, il est encore en vie et à Dakar, au Sénégal. En effet, fin semaine dernière, le désormais ex-régisseur de la DGI a été arrêté. C’était vendredi 11 septembre à l’aéroport Blaise Diagne de Dakar. Une arrestation qui a été possible grâce à un mandat d’arrêt international émis par Porto-Novo contre le fugitif. Une fois appréhendé, le présumé auteur de la disparition d’une importante somme (3 à 4 milliards de francs CFA) de la caisse du contribuable béninois, considéré comme un criminel économique, a été transféré à la Division d’Investigation Criminelle (DIC) de Dakar. Après une garde à vue pour remplir les formalités judiciaires, Carlos Adohouannon a été présenté lundi 14 septembre au procureur général de la Cour d’Appel de Dakar. Au terme de son audition, le jeune cadre du Ministère de l’Économie et des Finances (MEF) a reçu le mandat de dépôt à la Prison de Cap Manuel (PCM).
Dakar dit oui à Porto-Novo sur son extradition
Son séjour derrière les barreaux sénégalais a mis sur tapis la demande de son extradition formulée par Porto-Novo pour être jugé par la justice de son pays. En 48 heures, cette demande a été étudiée et Dakar a répondu oui pour l’extradition de l’ex-régisseur de la Direction Générale des Impôts (DGI). Il est clair que d’ici les heures à venir, Carlos Adohouannon, sera de retour dans son pays, le Bénin, pour répondre des faits qui lui sont reprochés. Il convient de préciser que dans le but d’élucider une ou des questions douteuses autour de cette affaire, les autorités béninoises, notamment judiciaires, s’y emploient pour faire toute la lumière sur ce crime économique. Ce qui a nécessité la sollicitation de la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET) depuis vendredi 11 octobre 2019 où il y a déjà des pensionnaires de la Prison civile internationale d’Akpro-Missérété. Au rang de ces derniers, Blaise Salanon, mis derrière les barreaux pour complicité de détournement de deniers publics, recel et association de malfaiteurs. Carlos Adohouannon serait certainement en avion pour Porto-Novo, puis pour Akpro-Missérété s’il est bien évidemment reconnu coupable dans cette affaire qui réserve au béninois beaucoup de surprises.
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