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3 à 4 milliards et régisseur de la DGI disparu : Qu’attend Patrice Talon pour faire de Nicolas Yènoussi, un Toboula 2 ?

Photo : Le Directeur général des Impôts au Bénin, Nicolas Yènoussi


Les jours passent et les épisodes de la rocambolesque affaire de disparition de 3 à 4 milliards de francs CFA et du régisseur Carlos Adohouanon à la Direction Général des Impôts (DGI), retiennent le souffle de tout le peuple béninois. Vendredi 20 septembre – dimanche 20 octobre. Cela fait exactement un mois jour pour jour que le jeune cadre du Ministère de l’Économie et des Finances (MEF) est porté disparu. Puis derrière le régisseur de la Direction Générale des Impôts (DGI), la disparition d’une importante somme ; 3 à 4 milliards de francs CFA de la caisse du contribuable béninois. Même si la disparition du jeune régisseur de la DGI, Carlos Adohouanon est entre suspicion et agitation d’esprit, celle du fond public exige d’élucider une ou des questions douteuses autour de cette affaire. C’est bien ce à quoi nous assistons au lendemain du 20 septembre. Les autorités béninoises, notamment judiciaires, s’y emploient pour faire toute la lumière sur ce crime économique.

À cet effet, la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET) est fortement sollicitée. La journée du vendredi 11 octobre dernier en témoigne à travers l’audition de trois jeunes chauffeurs du secteur privé. Parmi une dizaine de personnes interpellées dont le DGI Nicolas Yènoussi, ces trois chauffeurs ont été des vrais artisans dans ce crime économique à la DGI. De leur audition à Porto-Novo, il y ressort des révélations abracadabrantes. Grâce à leur profession (chauffeur), ils déclarent avoir transporté chacun à son tour, des colis du bureau du régisseur de la DGI pour une destination où ils sont attendus par des receleurs. Mais ils affirment n’avoir aucune connaissance du contenu desdits colis. C’est d’après leur interpellation qu’ils apprennent que c’était des liasses de billets de Banque, clamant ainsi leur défense. Mais au regard des révélations qui démasquent déjà les auteurs constitués d’une bande de criminels économiques, qu’attend le chef de l’État béninois Patrice Talon ?

Une faille dans le fonctionnement administratif des recettes du pays ?

Car au Bénin, tout le monde a vu comment le premier magistrat a géré l’affaire de l’ex-préfet du Littoral, Modeste Toboula. Soulignons que le Littoral est le seul département au Bénin constitué d’une seule commune Cotonou, la capitale économique du pays. Le peuple béninois refuse d’être mené en bateau dans cette affaire de disparation de son argent. Faut-il l’indiquer, le Directeur général des Impôts au Bénin, Nicolas Yènoussi est encore dans ses fonctions et en train d’être écouté par la justice. Ce qui n’a pas été le cas pour l’ex-préfet du Littoral. Eh bien, il serait très utile que le chef de l’État suspende ou relève Nicolas Yènoussi de ses fonctions afin de le mettre à l’entière disponibilité de la CRIET. Ceci va permettre et faciliter à cette cour compétente sur les crimes économiques de faire toute la lumière sur le vol des 4 milliards environ. Trois (03) choses dans ce dossier permettent aussi de mettre aux arrêts le patron de la Direction Générale des Impôts (DGI) et à ses côtés, le responsable de la Direction de la Gestion des Ressources (DGR) à la DGI. Il s’agit de :

  1. la découverte de chèques à blanc dans le bureau de ces deux hauts cadres de la DGI ;
  2. l’autorisation accordée au régisseur Carlos Adohouannon à détenir par-devers lui dans le caveau, plus de 4 milliards de francs CFA ; et enfin
  3. la loi du fonctionnement de l’administration des impôts.

Il convient de relever qu’aucune explication ne saurait soutenir ces trois choses supra mentionnées. Car, la digitalisation pour ne pas dire la numérisation est bien en marche au Bénin. Ce qui fait qu’aujourd’hui, même le receveur de la Présidence du pays ne peut détenir 4 Milliards de francs CFA par devers lui. Encore, les textes en vigueurs dans le pays exigent que les supérieurs hiérarchiques du régisseur de la DGI dont le DG et le DGR, doivent signer des chèques avant le décaissement de l’argent stocké dans le caveau. De ces réalités, une raison de plus que le DGI Nicolas Yènoussi et le DGR, devraient être depuis quelques temps, les désormais pensionnaires de la Prison civile internationale d’Akpro-Missérété. C’est d’ailleurs ce qui a été le cas pour Blaise Salanon, mis derrière les barreaux pour complicité de détournement de deniers publics, recel et association de malfaiteurs.

Retenons que Nicolas Yènoussi et les neuf autres personnes auditionnées le vendredi 11 octobre, ont été libérées et mis sous convocation pour répondre ce lundi 21 octobre à Porto-Novo devant la CRIET. Vivement du quartier Adjina dans le troisième arrondissement de la ville capitale, que le DGI et le DGR soient déposés avec mandat à la maison blanche d’Akpro-Missérété.

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