Photo : Siège de la Banque mondiale à Washington
À partir de ce jour, dimanche 6 jusqu’au vendredi 18 novembre prochain, le monde se réunit à Charm el-Cheikh, en Égypte, pour parler du Climat. Mais, peut-on réellement parler du Climat sans développement ? Non, a certainement répondu la Banque Mondiale. Climat et développement, un rapport pour l’action. À la veille de la COP27, l’institution financière internationale a publié un rapport global sur une série d’études menées dans plus de 20 pays, dont l’Argentine, le Bangladesh, la Turquie, mais également le Burkina-Faso, le Cameroun, le Tchad, l’Égypte ou encore le Ghana. Dans ce rapport depuis Washington DC, aux États-Unis, il convient de noter qu’en moyenne, un investissement annuel de 1,4% du Produit Intérieur Brut (PIB) pourrait réduire les émissions des pays en développement de 70% d’ici à 2050.
Ce document bancaire, il faut le souligner, se veut être non seulement une contribution sur comment les pays en voie de développement peuvent atteindre leurs objectifs de développement, mais aussi et surtout de transition énergétique. « On trouve, dans tous les pays, qu’on peut faire des réductions massives d’émissions sans sacrifier la croissance économique, le développement et la réduction de la pauvreté. », a soutenu le Conseiller principal sur le changement climatique à la Banque Mondiale. « Donc, dans nos rapports, on a des réductions à hauteur de 70% en 2050. Cette réduction de 70% en 2050 se fait sans aucun impact sur la croissance économique, voire avec des gains qui sont liés soit au fait que les pays auraient besoin de moins importer de carburant fossile, pétrole et gaz, soit des gains liés à la pollution de l’air, soit des gains liés à de l’efficacité quand on a des systèmes qui sont en termes d’efficacité énergétique ou en termes de congestion dans les villes, par exemple, et qui sont plus efficaces. », a explique Stéphane Hallegatte.
Au regard de cette explication, une série de conditions est avancée comme la bonne mise en œuvre des politiques, l’implication du secteur privé et la protection des populations les plus vulnérables. Selon la Banque Mondiale, l’investissement de chaque État doit d’être en moyenne de 1,4% du PIB, seul moyen d’atteindre cet objectif. « Ce 1,4% cache le fait que l’on est plutôt de l’ordre de 1% à 2% dans les pays à revenus intermédiaires élevés et plutôt au-dessus de 5% dans les pays à revenus très bas. », partage le Conseiller principal sur le changement climatique de la Banque Mondiale. « Et donc, pour ces pays à revenus très bas, cela ne représente pas des sommes absolues, gigantesques parce que ces pays sont très pauvres, donc même 5% de leur PIB, ce n’est pas énorme ? », s’est-il interrogé ce matin sur les antennes de RFI. « Cependant, pour ces pays, s’il n’y a pas des aides pour financer ces investissements, ce sera très, très difficile de financer cette transition. », ajoute Stéphane Hallegatte.
Le Bénin n’est plus un PMA
À signaler que la Banque Mondiale appelle aussi les pays les plus riches à soutenir ces États avec des aides concessionnelles, y compris des dons. Sur notre continent, au Centre, pendant que le président camerounais célèbre son 40ème anniversaire au pouvoir, le rapport de l’institution financière basée dans la capitale américaine, pose une question sur son pays. C’est comment est-ce qu’on peut y obtenir plus de réduction de la pauvreté, dans les décennies qui viennent. C’est un pays qui a des richesses naturelles énormes, mais qui sont très vulnérables aux changements climatiques et donc le rapport propose beaucoup de mesures pour mieux utiliser les ressources naturelles du Cameroun. Il urge de relever que notre pays, le Bénin, sous la gouvernance de Patrice Talon, n’est plus citer parmi les Pays Moins Avancés (PMA), mais plutôt dans les Pays à Revenus Intermédiaires (PRI).
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