(Photo : Le Président de la République du Bénin, Patrice Talon, lors de son message à la nation le 20 mai 2019 – Source : Présidence du Bénin)
Non habitué à un silence du chef de l’État sur les situations brûlantes du pays ces dix dernières années, tout le peuple béninois attendait le chef de l’État béninois, Patrice Talon, depuis le lendemain du scrutin législatif du dimanche 28 avril 2019 qui a connu l’absence des partis de l’opposition et qui a entraîné pour une première fois une crise post-électorale jamais connue au Bénin depuis une expérience démocratique de près de trois décennies. Tout ce qui a précédé ces élections législatives d’avril dernier, est et continue de demeurer une première dans l’histoire du Bénin. On a tendance à dire que le pays a changé de doctrine.
En effet, avant le message à la Nation du chef de l’État béninois ce lundi 20 mai initialement prévu pour le jeudi 16 mai, le peuple béninois a assisté ce jeudi, à l’installation des députés de la huitième (8ème) législature au Palais des Gouverneurs à Porto-Novo. L’élection des trois premiers députés du bureau parlementaire, avec une femme, l’honorable Mariam Chabi Talata comme Première-vice présidente et l’honorable Général Robert Gbian qui a conservé son poste du Deuxième-vice président, est d’abord une première dans l’histoire législative du pays. Le président élu a été plébiscité au perchoir. Mieux, le législatif qu’il va diriger quatre ans durant ne compte pas la présence d’aucun ancien président de l’institution. Une première n’est-ce pas ?
Patrice G. Talon répond à Louis G. Vlavonou
Après avoir été plébiscité historiquement à la tête de la deuxième institution du Bénin, du haut du perchoir de l’Assemblée nationale le vendredi 17 mai, le président de l’Assemblée nationale dans son discours, a doté la machine parlementaire de huit (08) moteurs. Les deux (02) premiers moteurs, selon le président Col Louis Gbèhounou Vlavonou, sont bien Loi et Contrôle. « Nos délibérations doivent nous rendre témoignage à travers des lois de bonne facture » et « (…) un contrôle régulier de l’action gouvernementale », avait signé et persisté le deuxième homme fort du Bénin. Ce lundi 20 mai, le chef de l’État béninois, Patrice Guillaume Talon a été, dans son message, d’accord avec le président de l’Assemblée nationale sur ces deux premiers moteurs. Le N°1 des béninois a répondu au N°2. « Il doit, au nom du peuple, voter des lois qui renforcent la démocratie et soutiennent le développement socioéconomique, procéder au contrôle méthodique et rigoureux de l’action du Gouvernement pour l’amener à faire mieux et toujours plus au service de l’Etat et des populations. », ainsi le chef de l’État Patrice Talon a huilé les deux moteurs de la machine parlementaire conduite par le président Col Louis Gbèhounou Vlavonou.
Et pour montrer au chef du législatif béninois qu’il est plus que jamais déterminé à poursuive ses chantiers de réformes politiques, le chef de l’exécutif lui lance un défi courageux. « Je l’invite à jouer son rôle avec panache pour démentir les suspicions légitimes qui ont pu naître à son égard et apaiser les craintes qu’il suscite. », a déclaré le chef de l’État béninois, Patrice Guillaume Talon. Le chef du gouvernement était tellement satisfait du choix des élus du peuple pour le chef du législatif qu’il a voulu ajouter de l’huile à tous les huit (08) moteurs de la machine parlementaire. Nous l’avons noté au niveau du dernier moteur : peuple souverain. « Ensemble, faisons de notre parlement, celui de la huitième législature, une assemblée au service de notre peuple souverain. », rappelait le président de l’Assemblée nationale, Col Louis Gbèhounou Vlavonou à ses pairs. Et le président de la République, Patrice Guillaume Talon de renchérir. « Je voudrais inviter le nouveau Parlement qui vient de se doter de son bureau, à se mettre résolument au service du Bénin entier ».
Un Patrice Guillaume Talon rigoureux de l’extérieur mais très sensible à l’intérieur
D’aucuns le décrivent comme dur, têtu, rigoureux et insensible. Certainement ceux qui ne veulent pas parler la même langue que lui sur sa gestion rigoureuse du Bénin. Ceci dans tous les domaines avec à la baguette, les réformes inacceptables et non appréciées par l’opposition. Mais c’est totalement le contraire au vu de la qualité de son message à la Nation de ce lundi 20 mai du Palais de la Marina à Cotonou. Dans son message, pour prouver au président de l’Assemblée nationale qu’il n’a jamais manifestement voulu exclure l’opposition des débats politiques du pays pour gouverner seul, le chef de l’État béninois, Patrice Guillaume Talon a évoqué le cas de l’opposition.
Il a invité en occurrence la 8ème législature dirigée par le président, Col Louis Gbèhounou Vlavonou « à rassurer l’opposition politique en procédant à la relecture responsable de la Charte des partis et du Code électoral, pour les actualiser en tenant compte des réalités de l’évolution de notre pays. », s’est-il préoccupé. Il affiche sa bonne volonté en allant plus loin dans sa préoccupation. « Il devra en être autant pour la loi portant statut de l’opposition, afin de lui créer les conditions les meilleures pour sa libre expression, l’accomplissement de son rôle démocratique dans les formes indiquées et, en définitive, pour sa contribution au développement économique et social de notre pays. », a conclu à ce niveau, le premier magistrat du Bénin.
Une copie du message à la Nation du chef de l’État béninois, Patrice Guillaume Talon, est parvenue à la rédaction de differenceinfobenin.com du Groupe de presse DIFFÉRENCE, qui vous invite à lire l’intégralité dudit message.
MESSAGE_PR-Benin_200519
[…] du Sud (Cotonou) jusqu’au Nord-est (Pendjari) du Bénin, le chef de l’État béninois, Patrice Talon s’est adressé ce lundi 20 mai à la Nation. Le message du père de la Nation a retenu l’attention de plus d’un béninois au pays […]
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