Appuyez sur “Entrée” pour passer au contenu

Jean-Christophe Houngbo, 10 ans après : Wilfried Léandre Houngbédji toujours dans l’expectative ?

Photo : Le Directeur de la Communication de la Présidence, Secrétaire Général Adjoint du Gouvernement et Porte-parole du Gouvernement, Wilfried Léandre Houngbédji, à Cotonou, mercredi 26 mai


Alors journaliste au quotidien « La Nation », presse publique, Wilfried Léandre Houngbédji était invité aux côtés de deux autres confrères béninois sur la chaîne de radio privée Océan Fm 88.6 Mhz pour revenir sur les conditions de la mort mystérieuse de l’ex-chef du bureau Régional Ouémé-Plateau du quotidien « Le Matinal », Jean-Christophe Houngbo. C’était sur l’émission hebdomadaire « Cartes sur table » animée par Virgile Ahouansè, le dimanche 07 août 2011. Soit dix (10) jours après le décès historiquement effroyable qui a mis du temps à se révéler. Il est important de rappeler que ce jour, jeudi 29 juillet, cela fait exactement dix (10) ans jours pour jour que l’ex-chroniqueur Parlementaire, Jean-Christophe Houngbo a quitté la terre des vivants dans un drame où toute une famille a été décimée. C’est bien un drame exceptionnel que de perdre à la fois une famille, le soutien de taille, l’enfant aîné, l’enfant porté, la mère et finalement le père de famille. En effet, le feu confrère s’en était allé le vendredi 29 juillet 2011 en fin de matinée, soit un mois dans le coma après le départ précipité de son épouse Félicité Kodja en état de grossesse avancée (8 mois) à l’âge de 34 ans, de son fils Jean-Jules Jaurès de moins de 2 ans et de sa belle-sœur Jeanne d’Arc Kodja âgée de 14 ans. Un monstre implacable qui a changé en une nuit le court de son histoire écrite au prix d’endurance et de déboires avec une marche vers l’accomplissement d’un rêve qui aura duré des années.

…Ça peut laisser la voie à toutes les intoxications

Mais le temps de jouir de ce rêve qui s’est finalement réalisé n’a duré qu’une seule nuit noire. Une nuit, qui, au lieu d’être un moment de joie, est malheureusement la dernière d’un séjour après plusieurs années passées dans la location. Cette nuit a été la première et la dernière que Jean-Christophe Houngbo avec sa petite famille ont passé dans leur nouvelle maison. Elle a été celle des douleurs et des plaintes. Aussi dramatique fut elle où s’entonnaient dans les méandres d’un silence éternel, plaintes, agonies et gémissements. Au cours donc de l’émission qui a été consacrée aux conditions de la mort de « JC » et de sa petite famille qui suscitent non seulement beaucoup de regrets et indignation, mais aussi et surtout de véritables interrogations, les deux autres confrères, Nicaise Azomahoun et Vincent Lézimè, ont déploré l’inexistence d’explications officielles sur le drame. Selon le premier journaliste, « rien n’a été officiellement présenté à l’opinion publique par la gendarmerie de la Brigade territoriale d’Akpro-Missérété en charge du dossier. Et ça peut laisser la voie à toutes les intoxications. ». Et le deuxième de souligner « la légèreté dont aurait fait preuve l’équipe de la même gendarmerie au début de l’affaire ». Pour ce dernier, « aucune précaution n’aurait été prise par les forces de l’ordre pour sécuriser les lieux du crime, à savoir la maison de Jean-Christophe Houngbo ». Mais contrairement à ses deux confrères, le troisième invité de l’émission « Cartes sur table », Wilfried Léandre Houngbédji avait pris à contre-pied le sens de leur développement.

« Jean-Christophe Houngbo a une plume virulente qui peut lui créer des inimités. »

Wilfried Léandre Houngbédji

L’actuel Directeur de la Communication de la Présidence du Bénin, Secrétaire Général Adjoint du Gouvernement et Porte-parole du Gouvernement, s’était interdit de prendre au sérieux les rumeurs sur cette disparition tragique et avait battu en brèche la thèse de l’intoxication en l’absence d’indices concordants. « Ce sont des hypothèses et il faut se garder d’être péremptoire. », avait-il lancé préférant être dans l’expectative. « On espère que les analyses révéleront les vraies causes de ce décès. », avait émis le confrère avant de qualifier la plume du disparu. « Jean-Christophe Houngbo a une plume virulente qui peut lui créer des inimités. », avait affirmé Wilfried Léandre Houngbédji. Il convient de relever que la réaction de l’État sous l’ex-président béninois, Thomas Boni Yayi (2006-2016) face à ce drame était inexistante. Ce qui a certainement permis au journaliste qui mourrait de ne pas bénéficier d’une évacuation sanitaire, ultime mesure de recouvrer la santé. Il est important de rappeler les leçons tirées par l’actuel collaborateur du chef de l’État béninois, Patrice Talon, de cette disparition tragique de l’ex-journaliste de « Le Matinal ». En effet, le patron de la Communication du Palais de la Marina, à Cotonou, la capitale économique du Bénin, a montré qu’« il révèle que ce sont de nombreux anonymes qui meurent ainsi. », avait courageusement fait savoir Wilfried Léandre Houngbédji. Mais une décennie après, que dit-il à propos de toute la vérité qui devrait être établie au sujet de ce décès qui reste jusqu’à ce jour un vrai mystère ? Une enquête judiciaire serait quand même ouverte ! Où en est-on ? La question demeure suspendue depuis 10 ans.

Soyez le premier a laisser un commentaire

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Mission News Theme by Compete Themes.