Photo : Sophie Pétronin, ici après sa libération en octobre 2020
Le jeu n’était pas terminé entre la France et le Mali pour le compte de la libération de Sophie Pétronin en octobre 2020. La prolongation a commencé et se joue dans un seul camp franco-français depuis quelques heures. Le retour inédit de la travailleuse humanitaire au Mali où elle a été capturée et gardée en otage par les jihadistes d’Aqmi, à Gao, au Nord du pays pendant près de quatre ans, se commente dans les tribunes à Paris et à Bamako. D’abord par la dernière où les autorités de la capitale malienne avaient diffusé en fin de semaine dernière un message à toutes les unités de gendarmerie leur donnant instruction de « rechercher très activement » Sophie Pétronin. Les gendarmes avaient ordre en cas de découverte de « l’appréhender et la conduire sous bonne escorte » à la direction de la gendarmerie. Puis, à la capitale française de dénoncer, ce mercredi 3 novembre, selon le Porte-parole du gouvernement français, Gabriel Attal, une « forme d’irresponsabilité » de la part de sa compatriote vis-à-vis de « sa sécurité », mais aussi vis-à-vis « de la sécurité de nos militaires », susceptibles d’être appelés à intervenir pour libérer des otages. Ces commentaires, notamment ceux du gouvernement français à la sortie du Conseil des ministres de ce jour, ont fait réagir la principale intéressée depuis chez elle. « Pourquoi irresponsable ? Je suis chez moi ici. », a répondu Sophie Pétronin indirectement au gouvernement français. Rappelons que l’ex-otage est retournée secrètement au Mali depuis mars dernier, et ce, alors que les autorités françaises et suisses lui avaient refusé plusieurs visas. La travailleuse humanitaire assume et réplique.
L’ancienne otage française est allée plus loin dans sa défense face au tir de cette journée, confirmant qu’elle se trouvait au Mali et paru corroborer qu’elle vivait dans les faubourgs de la capitale Bamako. « Oui, je suis au Mali depuis un moment. Mais je ne suis pas inquiète et je ne suis pas inquiétée. », a soutenu Sophie Pétronin, apparemment plutôt étonnée du bruit causé par son retour. « Je me porte bien. Et je suis heureuse d’être là où je suis. Je n’embête personne et personne ne m’embête. », a-t-elle répliqué avant de rebondir sur le bruit malien qui gorgone sa recherche, son appréhension et sa conduite sous bonne escorte. « Je ne sais pas si je suis recherchée et pourquoi. », a fait savoir Sophie Pétronin en insistant pour qu’on « laisse (ses) proches tranquilles ». Contrairement au Pouvoir civil en France, le Pouvoir putschiste au Mali n’a pas encore officiellement réagi sur les questions à la recherche active de Sophie Pétronin et sa quelconque expulsion du pays en cas d’interpellation. Il convient de relever que dans les déclarations de l’ex-otage française lors de sa libération en octobre 2020, après son enlèvement en décembre 2016, la travailleuse humanitaire exprimé son intention de revenir sur le sol du pays dans le viseur des États-Unis. Principal objectif : retrouver et vivre avec la petite Zeinanbou, une fillette que Sophie Pétronin avait adopté dans le Nord du Mali où elle avait dirigé pendant des années une organisation d’aide à l’enfance.
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