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États-Unis – Chine : Avant le sommet Biden-Xi ce lundi 15 novembre, Washington et Pékin s’échangent des mises en garde sur Taïwan

Photo : Le Secrétaire d’État américain Antony Blinken (G) et le ministre chinois des Affaires Étrangères Wang Yi (D), ici au sommet du G20, à Rome, le dimanche 31 octobre


Le sommet virtuel prévu demain lundi entre les présidents américain Joe Biden et chinois Xi Jinping, aura bel et bien lieu. Mais avant ses assises, Washington et Pékin se sont adressé ce week-end sur un important sujet. En effet, ce samedi 13 novembre, les États-Unis et la Chine ont échangé plusieurs mises en garde concernant Taïwan. Selon un communiqué du département d’État américain, dans un entretien avec le ministre chinois des Affaires Étrangères Wang Yi, le Secrétaire d’État américain Antony Blinken a « exprimé sa préoccupation concernant la pression militaire, diplomatique et économique continue de la République populaire de Chine contre Taïwan ». Joe Biden et Xi Jinping doivent s’entretenir pour la troisième fois demain soir heure de Washington (tôt mardi à Pékin) par visioconférence. La conversation entre Antony Blinken et Wang Yi était destinée à préparer ce sommet. « Le chef de la diplomatie américaine a exhorté Pékin à engager un dialogue significatif pour résoudre ses différends avec Taipei pacifiquement et de manière conforme aux souhaits et aux intérêts du peuple sur Taïwan. », renseigne le communiqué américain.

« Toute connivence ou soutien envers les forces pour l’indépendance de Taïwan nuit à la paix dans le détroit de Taïwan et ne peut que faire boomerang. »

Wang Yi

Du côté de Pékin, selon un résumé de l’échange publié par le gouvernement chinois, le ministre chinois des Affaires Étrangères a mis en garde les États-Unis contre toute action pouvant être interprétée comme un soutien à l’indépendance de Taïwan. « Toute connivence ou soutien envers les forces pour l’indépendance de Taïwan nuit à la paix dans le détroit de Taïwan et ne peut que faire boomerang. », a averti Wang Yi. Le sommet Biden-Xi a lieu alors que les contentieux s’accumulent entre Washington et Pékin, qui s’affichent chacun fermes sur leurs positions à propos des échanges commerciaux ou des droits humains. Les tensions sont montées d’un cran ces dernières semaines au sujet de Taïwan, que Pékin considère comme une province rebelle qui doit revenir dans son giron. Pékin a intensifié ses actions ces dernières années pour isoler Taïwan sur la scène internationale et enrayer toute tentative de reconnaissance de l’île comme État indépendant. Aussi, la chine a intensifié son activité militaire près de Taïwan. Et Washington a réitéré son engagement d’aider Taipei à construire et à renforcer sa défense.

« Le sommet de lundi constitue une opportunité pour les deux dirigeants de discuter comment gérer de façon responsable la compétition entre les États-Unis et la République populaire de Chine… »

Département d’État

Il faut dire que demain sera un jour de définition de la compétition entre les deux pays. « Le sommet de lundi constitue une opportunité pour les deux dirigeants de discuter comment gérer de façon responsable la compétition entre les États-Unis et la République populaire de Chine, tout en travaillant ensemble dans les domaines où les intérêts s’alignent. », a estimé le département d’État. Il urge d’indiquer le désir jamais caché du 46ème président des États-Unis de rencontrer en personne le leader chinois, et Joe Biden ne s’est pas privé de critiquer l’absence de son homologue chinois lors des récents sommets du G20 et de la COP26. Mais faut-il encore le rappeler que le locataire de la Maison Blanche va se contenter d’une rencontre virtuelle avec Xi Jinping. Notons que l’homme fort chinois n’a pas quitté son pays, la Chine foyer de Coronavirus, depuis près de deux ans, évoquant des raisons sanitaires.

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