Photo : Des modèles de voiture électrique
La question mérite d’être posée, car dans exactement 13 ans, ce sera la voiture électrique dans l’Union Européenne (UE). C’est dans la recherche d’une solution à la réduction des émissions de gaz à effet de serre que le Parlement européen a voté l’interdiction de la vente des voitures à essence neuves d’ici à 2035. Mais le tout électrique ne veut pas dire zéro émission de CO2. Dans un peu plus d’une douzaine d’année, il sera interdit dans l’Union Européenne (UE) de vendre des voitures thermiques neuves. Un vote du Parlement européen très symbolique, au milieu de la semaine écoulée, qui force un peu plus les fabricants à basculer vers les véhicules électriques (sauf pour Ferrarri). Avec 339 voix, les eurodéputés se sont entendus pour prendre cette décision. Cela impliquera une « réduction de 100% des émissions » de gaz à effet de serre, se félicite l’institution. Mais les choses sont un peu plus compliquées que ça. Certes, les voitures électriques ne brûlent pas de carburant et n’émettent donc pas de CO2 directement. Mais les émissions indirectes sont loin d’être négligeables.
Rouler environ 4 ans
D’abord, il y a celles liées à l’électricité consommée par le moteur de la voiture. Si pour la produire, on dégage du CO2 (avec une centrale à charbon par exemple), cela grève le bilan carbone du véhicule. La bonne nouvelle, c’est que la France, avec son mix énergétique comprenant beaucoup de nucléaire et un peu d’énergies renouvelables, consomme une électricité très peu carbonée. Ensuite, il y a toutes les émissions de gaz à effet de serre induites par l’extraction des ressources, la production de la voiture ou encore celle de la batterie. Par rapport à une voiture thermique, l’achat d’un véhicule électrique démarre avec une « dette » carbone plus importante. Mais il suffit de rouler environ quatre (04) ans avec pour que le bilan carbone du véhicule devienne plus rentable qu’un véhicule à moteur thermique. En clair, une voiture électrique reste un meilleur choix pour la planète qu’une voiture à essence. Pour autant, faire cette transition n’est pas suffisante pour empêcher le réchauffement climatique de dépasser les 1,5°C. Il faut repenser notre rapport à la voiture et aux déplacements.
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