Photo : Le député sortant candidat BR, Mathias Gnonlonfin Kouwanou, à Cotonou, le samedi 19 novembre
« Les élections législatives du dimanche 8 janvier 2023 ne sont pas un match amical. », avait lancé Salimane Karimou au laboratoire de politique du résultat, à Sakété, le mercredi 23 novembre dernier. Le visionnaire de la politique béninoise a vu juste. Conscient également de cette évidence, le député de la 20ème Circonscription Électorale, se voit déjà prendre dans l’étau de ses adversaires, veut déjouer les pronostics. Comme dans un état de lassitude extrême et inquiétée au point de s’évanouir, le remède FAC pour sauver Mathias Gnonlonfin Kouwanou alias « AKOMA » ? La question reste suspend. En effet, il y aura une véritable compétition par rapport à la prochaine course législative pour le Palais des Gouverneurs, à Porto-Novo. Pour se retrouver dans la capitale béninoise l’année prochaine, ce ne sera pas de la blague pour ceux (nouveaux ou anciens) qui ne font pas le poids et qui ne peuvent pas compter sur eux-mêmes.
L’ingéniosité de Karimou
Dans ce sens, afin de parer à toute surprise désagréable, certains ont convenu de prendre vite des dispositions rassurantes histoire de se mettre à l’abri du naufrage électoral. Il faut être naïf, rêveur, aveuglé par l’illusion, pour prétendre aller aux élections législatives du dimanche 8 janvier 2023, pensant que la partie sera facile comme dans un match Portugal-Suisse du Mondial Qatar 2022. C’est d’ailleurs pour cela qu’il faut saluer l’ingéniosité du leader politique de la 21ème Circonscription Électorale qui a décidé de sonner le tocsin pour mobiliser les enseignants tout secteur confondu. Ceci, sous la bannière de son mouvement, le Front d’Action pour la Continuité (FAC) désormais membre du parti Bloc Républicain (BR) depuis le samedi 15 octobre dernier. L’objectif de Salimane Karimou est clair comme l’eau de Ya N’sa : que son parti le Bloc Républicain se donne les moyens stratégiques pour se rendre plus fort et plus représentatif à l’Assemblée nationale neuvième (9ème) législature.
FAC, porte-bonheur
Avec le FAC-BR, il est incontestable que Salimane Karimou est maître de la situation, un grand électeur qui pèse lourd dans le parti qui galope au sommet de l’échiquier politique national, le Bloc Républicain. C’est le mouvement où le patron du Ministère des Enseignements Maternel et Primaire (MEMP) fédère tous les enseignants en témoignent ses multiples périples de mobilisation qui le voient aller dans tous les départements et dans toutes les circonscriptions électorales du Bénin. Le père fondateur du FAC, avec cette lourde artillerie, fait mouvoir des personnalités qui veulent, semble-t-il, en faire leur porte-bonheur. C’est certainement pour justifier cela, et pour ne pas prendre le risque avec un mouvement mal adapté surtout avec des racoleurs d’électeurs, que Mathias Gnonlonfin Kouwanou, député sortant et candidat premier titulaire sur la liste BR à sa propre succession, pour rempiler dans la 20ème CE, veut à juste titre se mettre sous la protection du FAC. Et pour cause, les radars de la rédaction differenceinfobenin.com et celle du journal quotidien « Différence Info » du Groupe de presse « DIFFÉRENCE » ont capté AKOMA la semaine dernière.
La recette magique
Le jeudi 1er décembre, le digne fils de Dangbo était l’hôte de la fierté des enseignants, Salimane Karimou, a qui le député est allé frapper à son cabinet. Le média béninois est loin de savoir ce que AKOMA est allé chercher chez le ministre des Enseignements Maternel et Primaire, à Porto-Novo ? Mais il y a des signes qui ne trompent pas en politique. La recette magique du chef de file des ministres en charge de l’Éducation au Bénin fait tellement tache d’huile que sur le terrain et il reste le seul moyen de travail et de mobilisation pour faire l’équilibre et la différence. Inutile de rappeler que la 20ème Circonscription Électorale est désormais très convoitée par d’autres candidats surtout que cette fois-ci les caciques de l’ex-Parti du Renouveau Démocratique (PRD) veulent rétablir leur hégémonie au nom de l’Union Progressiste-Le Renouveau (UP-LR). Un PRD de Me Adrien Houngbédji, seul ancien président à avoir dirigé trois fois (avril 1991 – mars 1995 ; avril 1999 – avril 2003 et mai 2015 – mai 2019) l’Assemblée nationale du Bénin et ancien Premier ministre (1996 – 1998).
Conservation du siège
Il va donc de soi que le député Mathias Gnonlonfin Kouwanou du parti Bloc Républicain, ménage rapidement sa monture et cherche le chemin pouvant lui garantir la conservation de son siège à l’hémicycle béninois. Peut-être que déjà, beaucoup d’eau coule sous le pont ! Dans la 20ème Circonscription Électorale, il voit peut-être qu’il est pris dans l’étau de ses adversaires. Peut-être aussi que conscient que la troupe lui échappe, que les populations d’Adjohoun, d’Akpro-Missérété, d’Avrankou, de Bonou et de Dangbo, en l’occurrence les enseignants, ont le regard tourné ailleurs, il est alors pressé que le ministre Salimane Karimou débarque pour dire halte. Dans la configuration politique actuelle, le Front d’Action pour la Continuité est, par-dessus tout, un puissant mouvement de mobilisation et un véritable rouleau compresseur. Sauf erreur d’analyse, Mathias Gnonlonfin Kouwanou, qui semble ne plus avoir le sommeil paisible, attend le FAC et son leader pour déminer la 20ème Circonscription Électorale. Il convient de noter qu’en bon sauveur, Salimane Karimou agira pour faire le contrepoids et mettre AKOMA définitivement en confiance. L’ancien maire de Dangbo peut d’ores et déjà commencer par mettre les petits plats dans les grands dans le département de l’Ouémé pour accueillir l’enseignant révolutionnaire dans les tous prochains jours à l’image du département du Zou. Le politicien aurait été averti. Wait and see !
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