The end ! Le « Travel ban » prend fin ce jour. Les États-Unis rouvrent leurs frontières terrestres et aériennes, ce lundi 8 novembre, après vingt mois de restrictions liées au Coronavirus qui n’ont pas donné la joie au cœur des européens, où l’OMS s’alarme du rythme « très préoccupant » de transmission de la maladie, qui pourrait déboucher sur un demi-million de morts supplémentaires sur le Vieux continent d’ici février prochain. Pas de joie également chez les voisins mexicains et canadiens. Inutile de rappeler que le « Travel ban » imposé par l’ex-président américain, Donald Trump, au début de 2020, est aussi comptable des déchirements au sein des familles, des perturbations sur le plan des affaires, des contrariétés d’ambitions professionnelles, etc. Mieux, cette mesure de l’administration Trump a été très critiquée quand le 46ème président des États-Unis, Joe Biden, l’a confirmé, renforçant les bouleversements provoqués par l’ennemi invisible cruel et meurtrier mondial. Aussi, il faut rappeler que pour se prémunir des pays les plus affectés par le Coronavirus, Donald Trump avait imposé dès février 2020 des restrictions sur les voyages en provenance de Chine, foyer du virus.
Puis le 13 mars, ce fut le tour des pays européens de l’espace Schengen. Suivront quelques jours plus tard la Grande-Bretagne et l’Irlande, au moment où les frontières terrestres avec les pays voisins comme le Mexique et le Canada étaient en très grande partie fermées. Plus besoin de souligner combien qu’avec tous ces pays, la densité des échanges humains et économiques est immense. « Cela a été si dur, j’ai tout simplement envie de voir mon fils. », confie Alison Henry, une britannique de 63 ans qui s’envole ce lundi pour le retrouver chez lui, à New York. Beaucoup de familles des deux côtés de l’Atlantique attendent ces retrouvailles avec fébrilité. Il était certes possible d’aller des États-Unis vers l’Europe depuis l’été dernier, mais les étrangers installés sur le sol américain et détenteurs de certains visas n’avaient aucune garantie de pouvoir retourner chez eux. Pour faire face à l’afflux de demandes, les compagnies aériennes ont augmenté le nombre de vols transatlantiques. Elles vont utiliser de plus gros avions, car cette levée des restrictions représente aussi une bouffée d’oxygène pour un secteur plongé dans la crise par la pandémie.
Le long de l’immense frontière mexicaine, de nombreuses villes américaines, au Texas ou en Californie, ont souffert économiquement de cette limitation des échanges. « La pandémie a touché tout le monde et nous attendons simplement que les nôtres puissent venir nous rendre visite eux aussi. », explique un propriétaire d’un magasin de vêtements à El Paso, au Texas, Marcos Rivera. Une femme aussi propriétaire d’une boutique d’accessoires dans la ville texane, n’a pas hésiter à afficher son incrédulité. « Ça fait presque deux ans, vous voyez ? Donc, quand ça ouvrira lundi, là je verrai et j’y croirai vraiment. », lance Sunny Butler. Il faut noter que cette levée du « Travel ban » concerne plus d’une trentaine de pays qui doivent répondre au statut vaccinal des voyageurs qui reste une exigence pour les États-Unis en même temps que les autorités de Washington continueront d’exiger des tests Covid négatifs. Ainsi, pour les voyageurs arrivant par les airs, les États-Unis demanderont, en plus d’une preuve de vaccination et d’un test dans les trois jours avant le départ, la mise en place par les compagnies aériennes d’un système de suivi des contacts.
Qui sont autorisés à entrer par la voie terrestre en deux temps ?
Pour la voie terrestre, la levée des restrictions se fera en deux temps. À partir de ce lundi 8 novembre, sont autorisées à traverser la frontière du Canada ou du Mexique, les personnes venant pour des raisons jugées non-essentielles, par exemple familiales ou touristiques, à condition bien sûr d’être vaccinées. Les personnes venant pour des motifs impérieux, par exemple les chauffeurs routiers, en seront dispensées. Mais à partir de janvier, l’obligation vaccinale vaudra pour tous les visiteurs franchissant les frontières terrestres, quel que soit leur motif d’entrée. Les autorités sanitaires américaines ont indiqué que tous les vaccins approuvés par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) seraient acceptés. Il s’agit pour l’instant, selon la procédure d’urgence de l’OMS, des vaccins AstraZeneca, Johnson & Johnson, Moderna, Pfizer/BioNTech, l’indien Covaxin, Sinopharm et Sinovac. Ces deux vaccins chinois permettront donc de franchir les frontières des États-Unis. Les autorités américaines ne se sont pour l’instant pas exprimées sur l’alerte de l’organisation sur la remontée du nombre de cas en Europe. Cette quatrième vague « massive » frappe notamment l’Allemagne, avec laquelle l’administration Biden soigne tout particulièrement sa relation. Le médecin-chef des États-Unis, Vivek Murthy, s’est lui dit « prudemment optimiste » hier, dimanche 7 novembre, sur la chaîne ABC quant à l’évolution de la pandémie aux États-Unis.
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