Photo : Le président de la Fédération Camerounaise de Football, Samuel Eto’o Fils
C’est ce qu’on appelle « l’homme qu’il faut à la place qu’il faut ». Plusieurs dates ont inscrit le nom d’un acteur footballeur international dans les plus grandes anales de l’histoire du sport roi mondial, africain et notamment camerounais. Mais celle de ce jour, a encore inscrit le nom ce joueur de la manière la plus expressive au sommet du football du pays de l’Afrique centrale. Eh bien, ce dimanche 12 décembre, Samuel Eto’o Fils a été élu président de la Fédération Camerounaise de Football (FéCaFoot) à Yaoundé. Une élection que le double champion d’Afrique a largement remportée dans la capitale économique camerounaise, avec un score de 43 voix face au président sortant de la FéCaFoot, Séidou Mbombo Njoya, qui n’a recueilli que 31 voix. « Je me souviendrai d’aujourd’hui comme l’un des moments les plus fiers de ma vie. », est la première expression de Samuel Eto’o Fils, quelques minutes après l’annonce des résultats qui lui donnent vainqueur de l’élection à la présidence de la FéCaFoot. À 40 ans, l’ancien capitaine des Lions Indomptables du Cameroun avec qui il a soulevé deux fois le trophée de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) en 2000 et 2002, fait face à partir de ce jour à un grand défi. Celui bien évidemment du redressement de l’instance du football camerounais plongée en crise depuis 2013.
Pour avoir d’abord remporté cette bataille polico-sportive, c’est bien un exploit. L’un de ses aînés dans la sélection nationale, l’ancien gardien de but des Lions Indomptables du Cameroun ne dira pas le contraire. « Le football camerounais, tout le monde sait qu’il peut gagner sur le terrain, mais va très mal. En arrivant à le confier à un joueur (…), on espère que ceux qui ont été sur le terrain pourraient apporter la solution. Et ça, c’est un exploit. », déclare Joseph Antoine Bell. Il faut noter que cet exploit va commencer le mandat du meilleur buteur de l’histoire de la CAN par la deuxième édition de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) de football à 24 formats qu’organise son pays, le Cameroun dès le dimanche 9 janvier prochain avec en match d’ouverture, les Lions Indomptables du Cameroun face aux Étalons du Burkina-Faso. Soulignons que depuis 1972, c’est la première fois que le pays du quadruple Ballon d’Or africain organise la compétition phare du continent remportée cinq fois par les Lions Indomptables. Une CAN que Samuel Eto’o Fils a disputée six fois dans la tanière.
L’ancien attaquant de Barcelone, en Espagne, et de l’Inter de Milan, en Italie, est bien conscient et compte sur les voix qui l’ont porté à la victoire pour hisser le football camerounais au sommet jamais atteint à ce jour. « Chaque vote représente l’énergie et l’ambition de notre famille du football pour amener notre sport bien-aimé à un niveau que nous n’avons jamais vu auparavant », a soutenu Samuel Eto’o Fils. Ce score (43 – 31) jamais fait sur un rectangle vert, mais pour la première fois sur un terrain politique, a été rapidement reconnu avec sérénité par le perdant fin connaisseur des dimensions de l’air de jeu. « Je félicite mon adversaire pour sa victoire. Je lui souhaite bon vent et que ça puisse être une nouvelle ère pour le football camerounais. », a confié Séidou Mbombo Njoya, le 18ème président de la FéCaFoot, quittant précipitamment la salle de la proclamation des résultats après avoir vu l’ex-superstar du football africain dépasser la majorité absolue (38) pour aller Twitter.
Il convient de noter que Samuel Eto’o Fils qui était très sûr de diriger prochainement la FéCaFoot, est le premier joueur professionnel à occuper cette fonction dans l’histoire du football du pays que dirige Paul Biya depuis plus de trois décennies.
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