Photo : Le corps sans vie du soldat nigérian, à Kabo, ce mercredi 25 mai
Loin d’une scène meurtrière des terroristes, ce sont les hommes armés et bien mandatés par leur différent pays pour la paix et la quiétude de leurs compatriotes. Mais se sont tirés dessus dans leur mission républicaine, dans la semaine. En effet, mercredi 25 mai, au moment où le président béninois Patrice Talon veillait sur la symbolisation de la souveraineté nationale du lundi 1er août prochain, un de ses concitoyens en uniforme descendait un de ses frères d’armes africains. Au cours d’un affrontement entre les forces de sécurité publique béninoise et ceux de nos voisins de l’Est, provisoirement, un mort et un autre blessé ont été enregistrés dans le rang des forces de sécurité nigérianes. C’est la frontière de Kabo, arrondissement de Kika, dans la commune de Tchaourou qui a été témoin de cette violente altercation avec les éléments de la Police Républicaine.
Riz
Cause ? Tout est parti d’un malentendu, suite à une interpellation d’un motocycliste béninois transportant du riz par les soldats nigérians au regard de la direction du passager, vers le Nigeria. Une fois arrêté, la marchandise a été saisie et gardée par les forces de sécurité nigérianes. Ne voulant pas accepter d’être interpellé sur le territoire national béninois par les forces de sécurité d’un État voisin, selon sa déposition aux agents de la Police Républicaine, il a sollicité l’intervention de ces derniers, notamment ceux au poste avancé à la frontière. Ce qui demande un constat de la part des forces de sécurité béninoises qui ont effectué une descente sur les lieux. À leur arrivée, les éléments du Contrôleur Général de Police, le Directeur Général de la Police Républicaine, Col Soumaïla Allabi Yaya, seront tenus en respect par les soldats de Naija. Comment cela peut être possible ? Se sont interrogés les flics béninois et les éléments du grand et géant voisin ont répondu en des coups de feu.
Illégal
Dans la riposte du côté de Porto-Novo, un soldat a été refroidi du côté d’Abuja et un autre blessé. Le vent de cet échange de tirs a soufflé jusqu’aux oreilles des autorités locales de Tchaourou, où le chef traditionnel de Kabo, a pris bec, par téléphone, avec l’émir d’Okuta, ville frontalière nigériane voisine. L’objectif est de ramener le calme dans la zone frontalière entre les deux pays en attendant que les autorités centrales, notamment celles en charge de la sécurité au Bénin et au Nigeria, ne trouvent les formules nécessaires pour restaurer la paix et la quiétude ainsi que la sérénité au sein de la population des deux pays frères. C’est ce que les pouvoirs traditionnels ont réussi à faire dans la même journée pour faire taire le crépitement des balles et la population de Kabo et celle d’Okuta ont pu sortir leur tête. Il convient de noter que le trafic du riz importé est illégal aux yeux d’Abuja qui le considère comme une contrebande, affichant son engagement pour la consommation locale.
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