Fermeture des frontières : Le Nigeria s’associe à la recherche de solution et la réunion tripartite d’Abuja responsabilise Marcellin Laourou

La situation de la fermeture des frontières du Nigeria avec ses voisins dont le Bénin depuis mardi 20 août dernier, préoccupe au plus haut sommet des États membres de la CEDEAO. Les premiers États concernés sont les proches ou du moins limitrophe de la première puissance du continent. Même la situation ne fait pas autant la joie au Nigeria, que ce soit à Abuja qui s’est associée à la recherche de solution, à Niamey ou encore à Porto-Novo, l’économie est touchée. En vue de trouver une solution au profit des populations de la communauté ouest-africaine, et plus, le Bénin et le Nigeria avec le Niger, ont jugé bon se réunir à trois. Cette réunion tripartite a été tenue à Abuja ce jeudi 14 novembre. À l’arrivée, Muhammadu Buhari, Patrice Talon et Mohamadou Issoufou, respectivement présidents du Nigeria, du Bénin et du Niger, ont décidé de mener des opérations anti-contrebande. Pour diligenter ces opérations, la responsabilité incombe à Porto-Novo, notamment son administration douanière. Au rang des disciples de Saint-Mathieu que commande le Colonel Charles Inoussa Sacca Bocco, un disciple a retenu l’attention de la décision d’Abuja. Il s’agit du chef Service d’Intervention Rapide (SIR) de la Brigade Mobile Atlantique (BMA) des douanes béninoises.

C’est donc le commandant Marcellin Laourou, actuellement encore au Nigeria, qui commandera ce comité mixte anti-contrebande mise en place ce jeudi à Abuja. « Marcellin Laourou sera en première ligne sur la mise en place des contrôles et évaluations des opérations décidées hier, lors de ce comité tripartite », renseigne le point de la décision issue de la réunion à trois clos. Quels sont les services étatiques qui composent ce comité mixte anti-contrebande ? Des informations de la rédaction differenceinfobenin.com du Groupe de presse DIFFÉRENCE, eh bien, les services des douanes, de l’immigration, du renseignement ainsi que les forces armées terrestres et navales des trois États. Le Bénin, le Nigeria et le Niger sont donc appelés à mutualiser leurs efforts pour travailler ensemble afin de renforcer les actions dudit comité. Lesquelles actions sont orienté dans la répression de la contrebande du riz et d’autres produits le long des frontières de ces pays. Ce faisant, il faut noter que les autorités nigérianes verront une approche de satisfaction aux exigences de leur décision du 20 août dernier. Pour celui qui a la lourde responsabilité de veiller sur cette première piste de satisfaction des exigences d’Abuja, le Bénin est à la hauteur de la mission.

Le chef SIR BMA est confiant et plus que certain que le comité réussira. « Il y a des problèmes juridiques, il y a des problèmes techniques et autres que nous essayons quand même de surmonter. », a d’abord souligné Marcellin Laourou. Mais pour y arriver, l’Inspecteur des douanes béninoises compte sur la fraternité communautaire. « Mais ce qui est sûr, on va trouver une solution parce que, qu’on le veuille ou non, nos populations, que ce soient celles du Bénin, du Nigéria ou du Niger, nous sommes tous des frères. », a soutenu l’ancien chef brigade douanes Port Autonome de Cotonou, le poumon économique du Bénin. Relevons que la volonté est également affichée diplomatiquement du côté du palais d’Aso Rock. « C’est clair que la volonté est là dans les trois côtés. », a déclaré le ministre nigérian des Affaires étrangères, Geoffrey Onyeama. C’est donc dire que bientôt et au regard des résultats positifs qui seront issus des opérations du comité mixte anti-contrebande, le Nigeria ne va certainement plus aller à la deuxième phase du prolongement de la fermeture de ses frontières avec le Bénin jusqu’en 2020, décidé il y a quelques jours.