Photo : Le chef de l’État Patrice Talon (D), et l’ancien président Thomas Boni Yayi (G), à Cotonou, ce lundi 13 juin
Intelligent comme le chef du gouvernement béninois, le président Patrice Talon, c’est à rechercher. Aussi têtu comme le locataire du Palais de La Marina, à la tête du Bénin, c’est sans pareil. Diriger un pays comme le Bénin avec des réformes courageusement politique qu’économique, il faut se prénommer Patrice Athanase Guillaume pour définir sa gouvernance en PAG. Un Programme d’Actions du Gouvernement (PAG) qu’il se tue à réaliser pour ou contre la volonté de ses compatriotes. Sur son chemin de « Bénin Révélé » avec les phares Rupture et Nouveau Départ qui l’éclairent, il lui arrive parfois de marquer une pause et de partager son parcours. C’est ce que l’homme fort de Porto-Novo fait depuis la semaine dernière.
Priorité nationale
Après avoir rencontré la délégation des ambassadeurs de l’Union Européenne (UE) et des États-Unis d’Amérique près le Bénin, puis les anciens présidents de l’Assemblée nationale béninoise, le chef de l’État continue avec ses prédécesseurs encore vivants. Ainsi, après le seul président à avoir fait un seul mandat au Bénin à l’ère démocratique, Nicéphore Dieudonné Soglo (1991-1996), Patrice Talon a reçu, ce jour, un autre ancien président de la République. Thomas Boni Yayi (2006-2016) était au Cabinet du chef de l’État, ce lundi 13 juin, où son successeur, Patrice Talon l’a reçu, à la présidence. Dans la capitale économique béninoise, les deux hommes d’État ont discuté de plusieurs sujets de priorité nationale concernant la vie politico socio-économique du pays.
Une image, un message
Même si aucune déclaration n’a été faite à la sortie de l’audience de cette après-midi entre les deux hautes personnalités, il est clair que l’image que projette Patrice Talon et Thomas Boni Yayi, au regard de la période devant nous, est un message de paix. Préserver et consolider notre différenciation des autres, est une cause commune. Rappelons que le Bénin renouvelle son Assemblée nationale l’année prochaine et que l’ancien parti politique Forces Cauris pour un Bénin Émergent (FCBE) de l’ancien président avait été exclu de la course aux dernières législatives pour non-conformité aux dispositions des textes électoraux en vigueur au Bénin. Lesquelles dispositions sont nées de la réforme du système partisan au Bénin.
Proche en prison
Mieux, le nouveau parti du prédécesseur de Patrice Talon, Les Démocrates, avait aussi été écarté de l’élection présidentielle d’avril 2021 avec sa candidate qui termine sa course en prison civile internationale d’Akpro-Missérété. Reckya Madougou, proche de l’ancien président béninois, purge une peine de 20 ans de réclusion criminelle après avoir été condamnée par la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET), basé à Porto-Novo, la capitale béninoise. Il convient de relever qu’au lendemain de cette condamnation de l’opposante ancienne garde des Sceaux, ministre béninoise de la Justice de l’ancien gouvernement de Thomas Boni Yayi, et précédemment Conseillère spéciale du président togolais, Faure Essomzina Gnassingbé, le président Patrice Talon avait reçu son prédécesseur.
Soyez le premier a laisser un commentaire